Loupiac infos (12700): Commémoration des combats de Gelles

Commémoration à gelles

Lors du dépôt de gerbes, ici par Anne Calvet, Renée Lombard et Fabrice Veysseyre./Photo DDM

Zoomer — Lors du dépôt de gerbes, ici par Anne Calvet, Renée Lombard et Fabrice Veysseyre./Photo DDM

«On les a attaqués. La riposte a été sévère.» Le souvenir des 24 et 25 juillet 1944 est resté gravé dans la mémoire de François Testas. Le résistant avait 21 ans et faisait partie du maquis d'Ols du commandant Marc, cantonné à Camboulan, Ambeyrac et Ols-et-Rinhodes. «Nous étions chargés de les bousiller (les Allemands, N.D.L.R.)» commence-t-il en racontant les combats de Gelles, dont on a commémoré hier, au monument érigé au carrefour de Fréjeroques, le 71e anniversaire.

François Testas, un Villefranchois d'origine qui vit aujourd'hui entre Savignac et Toulouse, est l'un des derniers acteurs de ces événements où deux détachements du maquis (le 2e et le 3e), soit une soixantaine d'hommes, ont attaqué une colonne blindée allemande qui remontait de Figeac vers Villefranche. C'était un lundi après midi. «On a remis çà le lendemain» se rappelle encore François Testas, évoquant l'état-major de l'adversaire décimé par la mitrailleuse des maquisards ou la destruction de plusieurs camions de la colonne.

Mais le maquis subira de lourdes pertes, perdant dans les attaques quinze hommes, huit le 24 juillet, sept le 25. Leur mémoire a été rappelée hier lors d'une cérémonie du souvenir empreinte d'émotion et chargée de symboles, avec des enfants de la commune de Causse-et Diège qui ont lu des extraits d'un texte de Pierre Brossolette, récemment entré au Panthéon. «Il faut être attentif à ce que perdure le devoir de mémoire» avait auparavant averti Roger Poux, le président départemental de l'ANACR (Association nationale des anciens combattants de la résistance) qui chaque année perpétue le souvenir de Gelles. Co- présidente, Marie-José Augey est revenue sur ses deux journées de juillet 1944 et sur le maquis d'Ols, devenu après les combats de Gelles le 1er bataillon de l'Aveyron. «Il a gagné dans tous les combats qu'il a menés» notera-t-elle.

«Cette journée de commémoration permet de rappeler le rôle crucial joué par la Résistance dans la libération de notre pays» a souligné Serge Masbou, maire de Causse-et-Diège, pour qui «les valeurs défendues par la Résistance restent des modèles pour notre société actuelle».

Anne Calvet, secrétaire général de la sous-préfecture reviendra sur le nécessaire devoir mémoriel «afin de ne pas oublier, mais aussi de leur témoigner notre admiration, ces héros anonymes qui firent le choix de l'engagement.»

G.L.

(Article paru sur "La Dépêche" le 27-07-2015)