mercredi 23 janvier 2008

Alambic





























ALAMBIC
Un alambic est un appareil destiné à la séparation de produits par chauffage puis refroidissement, une opération appelée la "distillation".



REGLEMENTATION 

Les personnes ayant le « Privilège de bouilleur de cru » ont une exonération de taxe sur les mille premiers degrés d’alcool produits (1000° d’alcool correspondent à vingt litres d’alcool à 50°).

L’invention de l’alambic est attribuée aux arabes, aux alentours du Xième siècle, mais le principe existait déjà bien avant et les grecs le connaissaient. On aurait même retrouvé des traces de l’invention de l’alambic par les égyptiens en Mésopotamie, vers – 3500 avant JC.

L’alambic fut d’abord utilisé pour fabriquer des parfums ou des médicaments, avant de permettre la production d’eaux-de-vie par distillation de jus de fruits fermentés.

Un alambic se compose de quatre parties :
  • le corps, la cucurbite ou chaudière, dans laquelle se trouvent les liquides à distiller, est chauffé directement sur un foyer ou sert de bain marie.
  • le chapiteau recouvre la chaudière, il est muni d'un tube conique dans lequel les vapeurs vont s'élever.
  • le condensateur ou réfrigérant où se trouve l'eau pour refroidir et condenser les vapeurs,
  • la colonne de distillation, de laquelle sort le produit final.
  Le distillateur est la personne qui met en œuvre l’alambic.


LE BOUILLEUR DE CRU
En France, un bouilleur de cru est une personne habilitée à produire ses propres eaux-de-vie.

La pratique de la distillation de l’alcool a été règlementée lors de la prohibition de l’alcool ; cette profession est maintenant en voie de disparition, notamment à cause de l'industrialisation, car les coûts de revient de la production industrielle sont plus compétitifs. .

Le privilège de « bouilleur de cru » remonte à Napoléon, lorsqu’il accorda un privilège d’exonération de taxes pour la distillation de 10 litres d’alcool pur ou de 20 litres à 50°.

Ce privilège fut héréditaire jusqu’en 1960 où, pour tenter de limiter le fléau de l’alcoolisme dans les campagnes, le législateur en a interdit la transmission entre générations. Seul le conjoint survivant pouvait en user jusqu’à sa propre mort, mais plus aucun descendant.

A compter de cette date, les bouilleurs de cru non titulaire du privilège, pouvaient fabriquer leur alcool par le distillateur ambulant, mais devaient verser une taxe fiscale aux douanes.

Une loi de finance de 2002, stipule que la franchise accordée aux bouilleurs de cru encore titulaires du privilège est supprimée. Cependant, une période de cinq ans a prolongé jusqu’au 31 décembre 2007 l’ancien dispositif.

A partir de la campagne de distillation 2008, les anciens titulaires du privilège, peuvent encore bénéficier d’une remise de 50 % sur la taxe pour les 10 premiers litres d’alcool pur.

De nos jours, le bouilleur de cru est la personne qui amène la marchandise à l'alambic, c'est à dire le cidre, les fruits, pour fabriquer l'eau de vie.



DISTILLATION DES EAUX-DE-VIE
Les fruits au meilleur de leur maturité, sont passés au fouloir et mis en fûts, le pH du jus de fruit étant naturellement aux alentours de 3,2.

La fermentation commence au bout de quelques jours. La distillation n’intervient qu’après un minimum de cinq semaines de fermentation.

Les alambics (en cuivre), sont à feu nu, au bain-marie ou à vapeur.

On y sépare les produits de distillation :
  • les produits de tête, trop âpres et contenant une certaine quantité de méthanol, dangereux pour la santé.
  • les produits de fin de distillation (produits de queue ou petites eaux), moins parfumés et moins alcoolisés, qui sont récupérés et distillés avec les prochaines cuites.

La distillation des eaux-de-vie, était jadis faite par un bouilleur de cru avec un alambic ambulant ou fixe. Depuis l’industrialisation, ce métier tend à disparaître, car les coûts de revient de la production industrielle sont plus compétitifs.
Les degrés supplémentaires font l’objet d’une taxe (14,50 € par litre d’alcool pur).

En France, toute personne propriétaire d’une parcelle ayant la dénomination de Verger ou de Vigne sur le registre du Cadastre, peut distiller les produits issus de cette parcelle (fruits, cidre, vin, marc).

La distillation est effectuée dans un atelier public ou privé, après avoir effectué une déclaration au service des Douanes et Droits Indirects.

Les personnes qui ne possèdent pas le titre de bouilleur de cru, payent dès le premier degré d’alcool. Le tarif est de 7,50 € par litre d’alcool pur jusqu’à mille degré, et de 14,50 € par litre d’alcool pur au dessus.

Le propriétaire d’une parcelle, peut donner procuration à quelqu’un qui distillera ainsi en son nom.

HISTOIRE
Le privilège de « bouilleur de cru » remonte à Napoléon, lorsqu’il accorda un privilège d’exonération de taxes pour la distillation de 10 litres d’alcool pur ou de 20 litres à 50°.
Ce privilège fut héréditaire jusqu’en 1960 où, pour tenter de limiter le fléau de l’alcoolisme dans les campagnes, le législateur en a interdit la transmission entre génération. Seul le conjoint survivant pouvait en user jusqu’à sa propre mort, mais plus aucun descendant. 

A compter de cette date, les bouilleurs de cru non titulaire du privilège, pouvaient fabriquer leur alcool par le distillateur ambulant, mais devaient verser une taxe fiscale aux douanes.

Une loi de finance de 2002, stipule que la franchise accordée aux bouilleurs de cru encore titulaires du privilège est supprimée.

Cependant, une période de cinq ans a prolongé jusqu'au 31-12-2007, l'ancien dispositif.

A partir de la campagne de distillation2008, les anciens titulaires du privilège, peuvent encore bénéficier d'une remise de 50 % sur la taxe pour les 10 premiers litres d'alcool pur.



L'ALAMBIC EN IMAGES
De gauche à droite :
une chaudière, la colonne de distillation (blanc), le condensateur (gris), une autre chaudière.
Les chaudières peuvent être utilisées ensemble, mais de façon alternative.





Vue de l'intérieur du condensateur





L'alambic en fonctionnement




Chargement de la chaudière





Sortie de l'eau-de-vie de la colonne de distillation





Le degré d'alcool est mesuré à l'aide d'un alcoolmètre





Après extraction de l'alcool, la chaudière est vidée



Stockage des déchets


Si vous souhaitez en savoir davantage sur le sujet, vous pourrez trouver davantage de précisions à ces adresses : 









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